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De Montaigne

Publié le 21 Juillet 2013 par Bernard CONTAL

Michel Eyquem Seigneur de Montaigne ou Michel de Montaigne plus simplement,   m'aura accompagné durant presque toute ma carrière,  surtout à compter de mon retour à Nancy en 1983. Je ne le lisais pas tous les jours mais les ESSAIS était mon livre de chevet et il l'est encore. Les matins où j'avais le temps de le consulter étaient un délice. Il m'arrivait alors de prendre quelques notes. En voici certaines, toutes issues de l'édition des ESSAIS de la Nouvelle Librairie de France, Paris 1962.

"Le n'avoir point de mal, c'est le plus avoir de bien que l'homme puisse espérer" (Livre second, chapitre XII, Apologie de Raymond Sebon).

 "Je me souviens de choses que je voudrais oublier, et je ne suis pas maître d'oublier celles que je voudrais (Cicéron, Des biens et des maux, II, XXXII -  Livre second, chapitre XII, Apologie de Raymond Sebon).

"Celui qui pense qu'on ne peut rien savoir ne sait pas non plus si l'on peut savoir assez pour affirmer qu'on ne sait rien" (Lucrèce, IV, v.471-472 - Livre second, chapitre XII, Apologie de Raymond Sebon).

"Et le conseil de Platon ne me plaît pas, de parler toujours d'un langage autoritaire à ses serviteurs, sans jeu, sans familiarité, soit envers les mâles soit envers les femelles. Car, outre ma raison, il est inhumain et injuste de faire tant valoir cette prérogative de la fortune ; et les sociétés où il se souffre moins d'inégalité entre les valets et les maîtres, me semblent les plus équitables" (Livre troisième, chapitre III, de trois commerces).

Outre ces raison le voyager me semble un exercice profitable. L'âme y a une continuelle exercitation à remarquer les choses inconnues & nouvelles ; & je ne sache point meilleure école, comme j'ai dit souvent, à former la vie que de lui proposer incessamment la diversité de tant d'autres vies, fantaisies & idées & usages, & lui faire goûter une si perpétuelle variété de formes de notre nature. Le corps n'y est ni oisif ni travaillé & cette modérée agitation le met en haleine (Livre troisième, chapitre IX, de la vanité)

 

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